JE DÉTESTE L’INJUSTICE.
Et je déteste le mensonge.
Surtout quand il est utilisé pour faire peur, pour contrôler, pour humilier les gens bien.
Ça me met hors de moi de voir des gens mentir sans aucune honte, juste pour garder leur pouvoir, juste pour profiter de la naïveté, de l’ignorance, et de la gentillesse de ceux qui ne demandent rien d’autre que vivre en paix.
Ces gens-là, oui, ils obéissent à plus grands qu’eux.
Ils sont les pions d’une chaîne plus vaste, une chaîne froide de dictature, de pouvoir, de haine, d’argent.
Une chaîne qui écrase les âmes et récompense la cruauté.
Une chaîne qu’on nous met autour du cou avec des mots doux et des menaces voilées.
On nous dit : “Fais attention, tu pourrais tout perdre.”
On joue avec notre peur, avec notre survie.
Mais nous, on donne tout ce qu’on a.
On se bat chaque jour pour s’en sortir, pour rester dignes, pour rester humains.
Et en retour ? On nous piétine. On nous traite comme des chiens.
Je suis en colère.
Une colère propre.
Une colère juste.
Mais je veux croire encore.
Je veux croire que la bienveillance peut percer le mur.
Que l’amour, le vrai — pas celui qu’on vend sur les affiches — peut apaiser nos cœurs fatigués.
Que nos esprits peuvent se libérer de l’emprise des dominateurs.
Je veux croire qu’on peut sortir de cette chaîne sans devenir bourreaux à notre tour.
Je veux croire qu’on peut rester bons, même dans un monde dur.
Je veux croire qu’on peut être forts sans être violents.
Qu’on peut être lucides sans devenir amers.
Alors à tous ceux qui souffrent en silence,
qui crient sans être entendus,
qui tiennent debout malgré les coups :
Je vous vois.
Je vous comprends.
Et je vous dis :
On n’est pas seuls.
On n’est pas fous.
Et surtout, on n’est pas faibles.
Ce monde essaie de nous faire plier.
Mais on est là. Et on existe.

Pourquoi j’ai écrit ce texte
J’ai écrit ce manifeste après un incident qui m’a vraiment mise hors de moi.
Au boulot, on nous a sorti un discours complètement faux, juste pour nous faire peur. On nous a dit que si on n’était pas plus productifs, on aurait des problèmes avec les supérieurs. En gros : "Travaillez plus, sinon ça va mal finir."
Mais c’était un mensonge.
Un mensonge utilisé pour nous faire obéir, pour nous stresser, pour nous manipuler.
Et là, ça m’a vraiment mie en colère.
Je déteste l’injustice. Je déteste qu’on joue avec la peur des gens, surtout quand ce sont des gens honnêtes, gentils, qui font déjà de leur mieux tous les jours.
Mais j’ai compris que cette colère pouvait aussi me servir.
Au lieu d’exploser sur quelqu’un, j’ai décidé de l’écrire.
Et ce texte est né comme ça.
Depuis, j’ai décidé d’écrire chaque jour ce que je ressens, une pensée, une émotion, une canalisation.
Parce que je crois que quand on accepte ce qu’on ressent, même la colère, et qu’on l’exprime de façon saine, on peut transformer ça en quelque chose de beau. On apprend à mieux se connaître, à s’élever.
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