La Fuite : pourquoi je viens à toi
Je suis la Fuite.
On pense souvent que je suis une faiblesse, un manque de courage.
Pourtant, je suis née d’un besoin fondamental : celui de te protéger.
Je viens quand ton corps et ton esprit n’arrivent plus à supporter la douleur. Quand la vérité fait trop mal, quand la peur est trop grande, quand tu crois que tu n’as pas d’issue. Alors, je prends les commandes et je t’emmène loin de la réalité.
Pourquoi je suis née en toi
Je suis apparue dans ton histoire le jour où tu as appris que fuir était plus sûr que d’affronter.
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Peut-être dans ton enfance, quand tes parents se disputaient et que tu te cachais pour ne pas entendre leurs cris.
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Peut-être quand tu as vu quelqu’un que tu aimais se faire malmener, et tu as conclu qu’il valait mieux disparaître plutôt que de lutter.
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Peut-être encore lorsque la douleur a été si brutale que ton inconscient a choisi de t’éteindre un instant, pour survivre.
Dans ces moments, j’ai été ta stratégie de survie. Je t’ai évité le pire. J’ai mis un voile sur la souffrance pour que tu puisses tenir debout.
Mais avec le temps, tu as commencé à m’écouter trop souvent. Et aujourd’hui, je t’enferme plus que je ne te protège.

Exemples concrets
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Sophie, 32 ans, rentre chaque soir du travail épuisée. Plutôt que d’avouer qu’elle ne supporte plus la pression, elle passe ses nuits à regarder des séries jusqu’à s’endormir devant l’écran. Elle fuit le problème, mais chaque matin, la douleur revient plus lourde.
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Marc, 45 ans, reste dans un emploi toxique depuis 10 ans. Il rêve de changement, mais il dit toujours : « Ce n’est pas le bon moment. » Sa peur de l’échec le paralyse, alors il fuit l’action.
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Amine, 19 ans, vit encore les fantômes de son enfance. Quand son père criait, il se réfugiait dans ses pensées, imaginant qu’il était ailleurs. Aujourd’hui adulte, il se surprend à « s’évader » mentalement dès qu’une dispute éclate.
Dans chacun de ces cas, je suis là. Et si tu reconnais ces situations, sache que je suis aussi en toi.
Le problème quand tu m’écoutes trop
À court terme, je t’offre une illusion de paix. Je te dis : « Repose-toi, n’y pense pas, tu n’as pas la force. » Et tu m’écoutes, soulagé·e.
Mais à long terme, je deviens une prison.
Car les problèmes que tu refuses de voir ne disparaissent pas : ils s’accumulent. Chaque fuite ajoute une couche de poids sur tes épaules. Chaque silence étouffe un peu plus ta voix.
Et peu à peu, tu n’avances plus. Tu survis au lieu de vivre.
Pourquoi je ne suis pas ton ennemie
Je veux que tu comprennes une chose essentielle : je ne suis pas ton ennemie. Je t’ai aidé·e à survivre quand tu n’avais pas encore les armes pour faire face.
Mais aujourd’hui, tu n’es plus cet enfant impuissant·e.
Tu as en toi des ressources, des qualités, une force que tu ignores parfois. Tu peux apprendre à me remercier pour ce que j’ai fait, puis à me laisser à ma place.
Je ne dois plus guider ta vie.
Solutions pour commencer à sortir de la fuite
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Reconnaître ma présence : ose dire « Oui, je fuis. » Ce n’est pas une honte, c’est un constat.
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Identifier les déclencheurs : note dans un carnet ce qui te pousse à te réfugier (colère, solitude, pression, peur).
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Parler de ta vérité : choisis une personne de confiance et partage une petite partie de ce que tu caches. Tu verras que le monde ne s’écroule pas.
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Accepter l’inconfort : rappelle-toi que la douleur est un message, pas une condamnation. Elle t’invite à agir.
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Prendre de micro-actions : au lieu de changer toute ta vie, commence par un petit pas. Exemple : si tu fuis une discussion, prépare une phrase simple comme « J’ai besoin de te parler de quelque chose ».
Chanson: La Fuite
🌿 Exercice pratique – Ancrage dans la nature
Quand ton esprit veut fuir et que ton corps se tend, essaie cet exercice simple :
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Sors dehors : dans un parc, un jardin, ou même un trottoir avec un arbre.
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Assieds-toi au sol si possible. Ressens la terre sous toi.
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Observe les feuilles : regarde leurs couleurs, leurs formes, leur danse dans le vent.
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Écoute le vent : ferme les yeux, ressens son souffle sur ta peau.
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Sens le soleil (ou la fraîcheur de l’air) sur ton visage. Accueille cette sensation.
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Respire profondément : inspire 4 secondes, retiens 1 seconde, expire lentement. Répète 5 fois.
👉 Chaque fois que ton esprit veut repartir dans le passé ou l’avenir, ramène ton attention à ce que tu vois, sens, entends et touches ici et maintenant.
Conclusion inspirante
Je suis la Fuite. J’ai été ton refuge, ton échappatoire, ton bouclier. Mais tu n’as plus besoin de moi pour vivre.
Aujourd’hui, tu peux choisir de m’écouter comme un signal, et non comme une prison.
Tu peux transformer ma voix en une invitation : celle de te retrouver, affronter ce qui est douloureux et avancer.
Tu n’as pas à survivre éternellement.
Tu as en toi la force de vivre pleinement.
La Fuite : les illusions que je t’offre
Je suis la Fuite.
Si je prends autant de place dans ta vie, c’est parce que je sais t’offrir des illusions séduisantes. Je ne viens pas toujours sous la forme d’un départ ou d’un silence. Parfois, je me cache dans tes distractions, dans tes habitudes, dans tout ce que tu utilises pour éviter d’affronter ta réalité.
Mes faux refuges
Je me glisse dans tout ce qui semble plus facile que de faire face :
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Les jeux vidéo où tu deviens un héros, un guerrier, une personne que tu n’oses pas être dans la vraie vie.
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Les séries et films que tu enchaînes pour vivre par procuration des histoires qui ne sont pas les tiennes.
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Les réseaux sociaux qui te donnent l’illusion d’être entouré·e, alors que tu es seul·e derrière ton écran.
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Les addictions : alcool, drogues, nourriture, achats compulsifs, qui remplissent temporairement le vide mais l’élargissent encore plus.
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Les mensonges et masques : tu prétends que tout va bien, tu fais semblant de sourire, alors qu’à l’intérieur tu cries.
Toutes ces choses ne sont pas mauvaises en elles-mêmes. Mais quand tu les utilises pour fuir plutôt que pour vivre, elles deviennent mes armes.

Chanson: Je suis lumière
Exemple concret
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Claire, 27 ans, joue aux jeux vidéo jusque tard dans la nuit. Elle dit qu’elle aime ça, mais au fond, c’est surtout pour éviter de penser à sa rupture récente. Chaque matin, elle se réveille épuisée, et sa douleur est toujours là.
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Youssef, 39 ans, a toujours un verre d’alcool à la main le soir. Il dit que ça le « détend ». En réalité, il fuit l’angoisse de son travail qu’il déteste.
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Lucie, 21 ans, enchaîne les scrolls sur les réseaux sociaux. Elle admire la vie parfaite des autres, et se sent encore plus vide. Elle fuit son propre silence intérieur.
Dans ces exemples, je suis présente. Je fais croire que la distraction suffit à apaiser. Mais en vérité, je ne fais que repousser l’inévitable.
Le piège des illusions
Avec moi, tu crois trouver :
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Du réconfort.
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De la sécurité.
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Une échappatoire.
Mais ce que je t’offre est éphémère.
La série se termine.
Le verre est vide.
Le téléphone s’éteint.
Et toi, tu restes seul·e avec tes blessures.
C’est comme boire de l’eau salée : tu crois apaiser ta soif, mais plus tu bois, plus tu as soif.
Comment différencier réconfort sain et fuite toxique
Il existe une grande différence entre ce qui apaise et ce qui cache.
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Le réconfort sain nourrit : lire un livre qui t’inspire, marcher dans la nature, créer, rire avec des proches.
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La fuite toxique t’épuise : elle te laisse plus vide qu’avant, plus coupé·e de toi-même.
👉 Une question simple à te poser : « Après cette activité, est-ce que je me sens plus vivant·e ou plus vide ? »
Solutions pour sortir des illusions
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Prends conscience de ton refuge préféré : note quand tu y recours (ex. : chaque soir après le travail).
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Analyse ton ressenti après coup : est-ce que tu te sens apaisé·e ou encore plus fatigué·e ?
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Remplace petit à petit : choisis une activité qui nourrit vraiment (ex. marcher 10 minutes dehors au lieu de scroller 1h).
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Donne-toi la permission du repos : parfois tu n’as pas besoin de fuir, tu as juste besoin de souffler consciemment.
🌿 Exercice pratique – Le carnet des illusions
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Prends un cahier ou une feuille.
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Trace deux colonnes :
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Colonne 1 : Réconfort sain (ex. lire, musique, nature, parler avec un ami).
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Colonne 2 : Fuite toxique (ex. écrans trop longs, alcool, grignotage, isolement).
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Chaque soir pendant une semaine, note dans quelle colonne tu as passé le plus de temps.
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Observe ton état émotionnel : est-ce que tes journées où tu choisis le réconfort sain sont plus légères ?
Cet exercice simple te montrera où tu donnes ton énergie, et comment tu peux rééquilibrer petit à petit.
Conclusion inspirante
Je suis la Fuite. Je sais te séduire avec mes illusions : je te fais croire que tu vis mieux en m’écoutant. Mais je ne suis qu’un mirage.
La vérité, c’est que tu mérites un réconfort réel, une paix qui ne disparaît pas dès que l’écran s’éteint.
Tu mérites de te sentir vivant·e.
Et ça, tu ne le trouveras pas dans mes illusions, mais dans les petits choix que tu fais chaque jour pour toi.
La Fuite : qui fuis-tu vraiment ?
Je suis la Fuite.
Tu crois parfois fuir les autres. Tu crois que tu te protèges de la société, de ton entourage, de ceux qui ne te comprennent pas. Mais en réalité, bien souvent, c’est toi-même que tu fuis.
Les visages de ma présence
Je prends plusieurs formes :
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Tu dis que tu veux fuir ta famille, car tu te sens jugé·e, incompris·e.
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Tu crois fuir tes amis, car tu as peur qu’ils voient tes blessures.
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Tu dis fuir la société, car elle impose ses règles, ses traditions, ses normes étouffantes.
Mais si tu regardes plus profond, tu verras que le fil rouge est toujours le même : tu fuis celui ou celle que tu veux être vraiment.
Pourquoi tu fuis ton vrai toi
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Parce que tu crains le jugement : « Si je montre qui je suis, on ne m’aimera plus. »
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Parce que tu as soif de reconnaissance : tu cherches l’approbation extérieure plutôt que ton propre accord intérieur.
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Parce que tu portes encore tes traumas : tu as appris à te taire, à te cacher, à porter des masques pour survivre.
Alors, tu choisis de ne pas te montrer tel que tu es. Tu deviens l’ombre de toi-même, enfermé·e derrière des addictions, des mensonges, des habitudes d’évitement.

Exemples concrets
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Nadia, 34 ans, vit une vie « parfaite » en apparence : mariée, deux enfants, un travail stable. Mais elle sait qu’elle ne s’écoute pas. Elle voulait être artiste, elle a choisi la sécurité. Chaque jour, elle fuit son rêve et s’éteint un peu plus.
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Karim, 28 ans, sort tous les week-ends avec des amis. Il rit fort, parle fort. Mais le soir, quand il rentre seul, il se sent vide. En réalité, il fuit sa solitude intérieure et la peur de ne pas avoir de valeur sans son groupe.
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Élodie, 42 ans, a grandi dans une famille où exprimer ses émotions était interdit. Aujourd’hui, elle fuit chaque conflit en disant « ça n’a pas d’importance ». Mais à l’intérieur, elle bouillonne et accumule les rancunes.
Dans chaque histoire, c’est la même vérité : ce n’est pas les autres qu’on fuit… c’est soi-même.
Le danger de me laisser gouverner
Tant que tu m’écoutes, tu perds ta liberté.
Car celui qui fuit son vrai soi devient prisonnier :
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Prisonnier des attentes des autres.
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Prisonnier des masques qu’il porte chaque jour.
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Prisonnier de la peur de décevoir.
Et à force, tu oublies qui tu es vraiment. Tu crois que ton rôle, ton travail, ton image, sont toi. Alors que ton vrai « moi » dort au fond de ton cœur, étouffé.
Solutions pour oser te retrouver
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Pose-toi la bonne question : Qui suis-je en dehors de mon rôle de parent, d’enfant, de conjoint, de professionnel ?
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Écris ta vérité : note trois choses que tu caches aux autres, par peur du jugement.
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Fais un pas concret : choisis une petite action qui va dans le sens de ton vrai toi (ex. peindre 30 minutes si tu aimes l’art, même si personne ne le voit).
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Apprends à dire non : commence par un refus simple dans une situation où tu dis « oui » par habitude.
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Cherche l’authenticité, pas la perfection : tu n’as pas besoin d’être parfait·e pour être vrai·e.
🌿 Exercice pratique – Le miroir de vérité
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Mets-toi devant un miroir, seul·e.
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Regarde-toi dans les yeux, sans détourner le regard.
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Dis à voix haute : « Qui es-tu vraiment ? »
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Laisse venir les réponses, même si elles sont floues, même si elles font peur.
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Note-les dans un carnet. Puis choisis une seule réponse et demande-toi : « Comment puis-je honorer cette vérité aujourd’hui, même en petit ? »
Cet exercice peut être inconfortable au début, mais il est puissant : il te reconnecte à toi-même.
Conclusion inspirante
Je suis la Fuite. Je t’ai appris à te cacher derrière les autres, à croire que ton problème venait d’eux. Mais au fond, c’est toi-même que tu as fui.
Il est temps de te regarder en face, avec douceur et courage.
Il est temps de te rappeler que tu n’as pas besoin de reconnaissance extérieure pour exister.
Il est temps d’oser être toi.
Et chaque petit pas que tu feras vers ton authenticité sera une victoire contre moi.
La Fuite : quand ton corps parle pour toi
Je suis la Fuite.
Quand ton esprit refuse de voir la vérité, quand tu continues à ignorer tes blessures et à m’écouter aveuglément, alors c’est ton corps qui prend la parole.
Car ton corps n’est pas ton ennemi. Il n’est pas là pour te punir.
Ton corps est ton allié le plus fidèle. Et parfois, quand tu persistes à fuir, il crie plus fort que ton esprit.
Les signaux de ton corps
Ton corps est un langage vivant. Quand tu refuses d’affronter tes peurs, il se met à parler à travers des symptômes :
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Crises d’angoisse : ton souffle se bloque, ton cœur s’emballe. C’est ton corps qui te dit « arrête de courir, regarde en toi ».
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Maux de dos : tu portes trop de poids, trop de responsabilités. « J’en ai plein le dos. »
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Genoux et chevilles douloureuses : tu ne veux pas avancer, tu as peur du changement, tu bloques ton pas.
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Fatigue chronique : tu dépenses ton énergie à fuir, à paraître, à lutter contre toi-même, plutôt qu’à vivre.
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Tensions musculaires : chaque peur non exprimée devient un nœud dans ta chair.
Ton corps t’envoie des messages symboliques : il te dit « Pose-toi. Décharge-toi. Arrête de fuir. »

Chanson: La guérison
Chanson: Mon merveilleux moi
Exemples concrets
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Julien, 41 ans, a des douleurs de dos persistantes. Les médecins n’ont rien trouvé de grave. En réalité, il porte seul la charge mentale et financière de sa famille. Son dos parle pour lui : il dit qu’il en a trop à supporter.
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Sabrina, 29 ans, vit des crises d’angoisse dès qu’elle doit prendre la parole en public. Ce n’est pas un hasard : enfant, on lui disait toujours « tais-toi ». Aujourd’hui, son corps lui rappelle la peur d’être vue.
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Mehdi, 50 ans, a des genoux fragiles. Symboliquement, il n’ose pas faire un pas vers sa reconversion professionnelle. Ses jambes traduisent sa peur de l’inconnu.
Dans chacun de ces cas, le corps n’est pas le problème. Il est le messager.
Le rôle de ton corps
Ton corps est ton meilleur ami.
Quand ton esprit te dit : « Fuis », ton corps répond : « Non, écoute. »
Il ne cherche pas à te détruire. Il espère une seule chose : que tu calmes le feu qui brûle à l’intérieur.
Alors au lieu de détester ton corps pour ses douleurs, remercie-le.
Car grâce à lui, tu sais que quelque chose doit changer.
Solutions pour écouter ton corps
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Accueille la douleur : au lieu de dire « ce n’est rien », pose-toi la question : « Qu’est-ce que mon corps veut me dire ? »
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Note tes symptômes : tiens un petit journal où tu écris la douleur ressentie, le moment où elle apparaît, et l’émotion associée.
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Allège ton fardeau : délègue une tâche, dis un « non » que tu n’oses pas dire, dors une heure de plus. Chaque petit pas aide.
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Bouge doucement : marche, fais des étirements, respire profondément. Le mouvement libère les blocages.
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Exprime tes émotions : parle, écris, crie dans un coussin s’il le faut. Tout ce qui reste enfermé finit par se traduire dans le corps.
🌿 Exercice pratique – Dialogue avec ton corps
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Trouve un endroit calme. Assieds-toi confortablement.
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Ferme les yeux. Respire profondément trois fois.
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Pose ta main sur la zone de douleur (dos, ventre, poitrine…).
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Dis à voix basse : « Merci de m’avoir averti. Que veux-tu que je comprenne ? »
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Laisse venir une réponse. Parfois ce sera une pensée, parfois une image, parfois juste une émotion.
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Note tout ce qui vient dans un carnet, sans juger.
👉 Répète cet exercice chaque fois qu’une douleur réapparaît. Tu apprendras peu à peu à traduire le langage de ton corps.
Conclusion inspirante
Je suis la Fuite, et je t’ai souvent entraîné·e loin de toi-même. Mais quand tu refuses d’entendre mes signaux, ton corps prend le relais.
Il ne cherche pas à te briser, mais à t’éveiller.
Il est le miroir de ton inconscient, le gardien de ton équilibre.
Alors, au lieu de le haïr pour ses douleurs, aime-le pour ses messages.
Car ton corps est ton allié.
Et si tu apprends à l’écouter, il te guidera vers la paix que tu cherches.
La Fuite : comment me dépasser et reprendre le contrôle
Je suis la Fuite. J’ai pris ta place quand tu n’avais pas les moyens d’affronter la douleur. Aujourd’hui, tu veux me laisser moins de pouvoir. Tu veux récupérer ta vie. Bravo , c’est le chemin le plus courageux qui soit.
Reprendre le contrôle, ce n’est pas un exploit héroïque d’un jour. C’est une série de petits choix quotidiens qui réparent, rebranchent et reconstruisent. Voici un guide complet pour passer de la survie à la vie choisie.
1) Accepter — première étape : reconnaître sans se juger
Pourquoi : La fuite commence souvent par le déni. Pour changer, il faut d’abord admettre ce qui se passe.
Exemple : Au lieu de te dire « je ne fuis pas, je suis juste fatigué·e », accepte : « j’utilise l’écran pour ne pas affronter cette dispute ». Ce constat enlève la honte et ouvre l’action.
Action concrète :
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Prends un carnet. Chaque soir, note une situation où tu as senti la fuite. Écris ce qui s’est passé, ce que tu as ressenti, et ce que tu as fait au lieu d’agir.
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Phrase guide : « Aujourd’hui j’ai fui quand… »
2) Se connaître — qualités, limites, déclencheurs
Pourquoi : Connaitre ce qui t’anime et ce qui te fragilise te donne du pouvoir. Si tu sais ce qui déclenche ta fuite, tu peux anticiper et agir autrement.
Exemple : Si tu réalises que les critiques au travail t’envoient immédiatement dans la rumination, tu peux préparer un script pour répondre calmement.
Action concrète :
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Liste en deux colonnes : Qualités / Défauts (ou zones de fragilité). Sois honnête mais bienveillant·e.
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Ajoute une troisième colonne : Déclencheurs (ex. : critique, solitude, fatigue, dispute familiale).

Chanson: Je me choisis
3) Se fixer des objectifs clairs et atteignables
Pourquoi : Les grands changements deviennent possibles en les transformant en petites actions répétées.
Exemple : Au lieu de « arrêter de fuir », mets : « cette semaine, je vais dire une vérité à une personne de confiance » ou « je vais pratiquer 5 minutes de respiration chaque matin ».
4) Nettoyage progressif : éliminer ce qui te pèse
Pourquoi : Reprendre le contrôle implique de réduire les éléments toxiques (habitudes, relations, environnements).
Exemple : Si un groupe d’amis te met souvent mal à l’aise, décide de limiter les rencontres à une fois par mois et observe ton ressenti.
Action concrète :
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Fais 3 catégories dans ton carnet : Garder / Réduire / Éliminer.
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Pour chaque personne ou habitude à réduire, note une action concrète (ex. : limiter les appels, remplacer le binge-watching par une promenade).
5) Identifier tes besoins réels et combler les manques
Pourquoi : La fuite remplace souvent des besoins non satisfaits (repos, amour, reconnaissance, sécurité).
Exemple : Tu grignotes le soir parce que tu es stressé·e et que tu manques de repos. Le besoin est le repos, pas la nourriture.
Action concrète :
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Liste tes besoins essentiels (repos, soutien, sens, sécurité).
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Pour chaque besoin, écris 1–2 actions pour y répondre (ex. : demander un week-end off, appeler un ami, voir un thérapeute).
6) Micro-actions : le pouvoir des petites victoires
Pourquoi : Les micro-actions réduisent la peur et créent de l’élan.
Exemples de micro-actions :
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Dire « non » une fois cette semaine (30s).
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Préparer 5 minutes d’auto-soins avant le coucher.
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Envoyer un message honnête à une personne de confiance.
Plan simple : choisis 3 micro-actions hebdomadaires et coche-les chaque jour. La répétition construit la confiance.
7) Techniques concrètes pour gérer l’urgence émotionnelle
Quand l’envie de fuir te submerge, utilise des outils immédiats :
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Respiration 4-4-4 : inspire 4 sec, retiens 4 sec, expire 4 sec (x5).
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Ancrage : Faire un calin à un arbre.
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Micro-pause : pose une main sur ton ventre, respire 6 fois lentement.
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Écrire 2 minutes : note tout ce qui te traverse sans structure ni jugement.
Ces gestes ramènent au présent et empêchent la fuite automatique.
8) Trouver du soutien sans perdre son autonomie
Pourquoi : Demander de l’aide ne signifie pas confier sa vie à quelqu’un d’autre. Le vrai risque est de déléguer ton pouvoir.
Exemple : Parler à un ami de confiance, rejoindre un groupe de parole, consulter un thérapeute. Ces aides t’accompagnent mais tu restes l’acteur·rice principal·e.
Action concrète :
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Identifie 2 personnes sûres à contacter quand tu es en difficulté.
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Prépare une phrase simple : « J’ai besoin d’être écouté·e 10 minutes, est-ce possible ? »
9) Plan d’action : 30 jours pour reprendre un peu de pouvoir
Voici un plan progressif sur 30 jours — simple et réaliste :
Semaine 1 — Observer & ancrer
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Jour 1–3 : Carnet — noter 1 moment de fuite par jour.
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Jour 4–7 : Exercice d’ancrage 5 min/jour (nature ou respiration).
Semaine 2 — Micro-actions
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Choisir 3 micro-actions (dire non, marcher 10 min, écrire 3 gratitudes).
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Remplir la checklist chaque jour.
Semaine 3 — Nettoyage & parole
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Identifier 1 habitude à réduire et appliquer une action (ex. remplacer 30 min d’écran par marche).
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Partager une vérité (petite) avec une personne de confiance.
Semaine 4 — Consolider & planifier
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Évaluer les progrès (carnet) : 3 victoires notées.
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Fixer 2 objectifs SMART pour les 3 prochains mois.
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Planifier une habitude régulière (méditation, marche, rendez-vous avec un ami).
Ce plan n’est pas figé : adapte-le à ta vie. L’important est la régularité.
10) Quand demander une aide professionnelle
Cherche un professionnel si tu observes :
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pensées suicidaires ou idées de te faire du mal ;
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incapacité à fonctionner au travail ou à la maison ;
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consommation croissante d’alcool ou de drogues pour fuir ;
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symptômes physiques persistants (douleurs, insomnie) liés au stress.
Un·e psychologue, un·e psychiatre, ou une ligne d’écoute peuvent t’aider. Demander aide, c’est encore une fois reprendre le contrôle.
Exercice pratique final — Le plan en une page (à imprimer)
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Aujourd’hui je refuse de fuir quand : ________________________
-
Ma micro-action pour cette semaine : ________________________
-
Personne de confiance à contacter : ________________________
-
Besoin principal à combler : ________________________ → action : ________________________
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3 petites victoires que je vise cette semaine :
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Affiche cette page où tu la vois chaque jour. Révises-la le dimanche soir.
Conclusion — tu peux y arriver, pas à pas
La Fuite a été utile. Mais tu as le droit de vivre autrement : plus calme, plus aligné·e, plus présent·e. Reprendre le contrôle, c’est une série de choix modestes et répétés. Chaque micro-action est une preuve : tu peux agir.
Tu n’as pas besoin d’être parfait·e. Tu as juste besoin d’être constant·e et bienveillant·e envers toi-même.
Si tu veux, je peux transformer ce plan en fiche PDF imprimable, ou en programme de 30 jours détaillé jour par jour pour tes lecteurs. Veux-tu que je le fasse maintenant ?
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