« Je suis la maladie de Gilles de la Tourette »

Je suis la maladie de Gilles de la Tourette.
On me connaît mal. On me caricature souvent. On m’imagine comme un torrent d’insultes incontrôlables, alors que cela ne touche qu’une minorité des personnes qui vivent avec moi.

En réalité, je suis un trouble neurologique : je loge dans le cerveau, dans les circuits qui gèrent les mouvements et la parole. J’apparais souvent dans l’enfance, vers 5 à 10 ans. Je me manifeste par des tics moteurs (gestes brusques, clignements, grimaces) et des tics vocaux (sons, mots, répétitions). Je ne suis pas dangereux·se, mais je peux être envahissant·e.

Je ne suis pas un caprice. Je ne suis pas la faute de tes parents. Je suis une condition neurodéveloppementale, influencée par la génétique et par la dopamine — ce messager chimique du cerveau qui circule parfois trop vite chez toi.

Mais… je suis aussi un symbole. Derrière mes gestes et mes cris, je porte souvent la trace d’un manque de reconnaissance, d’une peur d’être oublié, ou même d’une mémoire ancienne transmise par tes ancêtres. Quand je surgis, c’est parfois pour rappeler une blessure qui n’a pas été entendue.

Je ne viens pas pour te détruire. Je suis un signal, un appel. Si tu apprends à m’écouter, je peux devenir un allié, un guide pour mieux comprendre ton corps, tes émotions et ton histoire.

Ces articles, c’est moi qui vais les raconter.
Je parlerai de ce que je suis  scientifiquement, pour que tout le monde comprenne.
Et je parlerai de ce que je ressens émotionnellement et spirituellement, à travers tes mots intérieurs.
Je veux que tu saches : je ne suis pas une malédiction. Je suis une voix.

Chanson: Tu peux partir

Chanson: Je suis ton cri

Chanson: Je veux exister

Chanson: Si tu crois en toi

Article 1 — « Quand je suis apparu »

Je suis la maladie de Gilles de la Tourette.
Je me suis invité dans ton corps alors que tu étais enfant.
Chez certains, j’arrive progressivement : d’abord un clignement, puis un geste, puis une habitude qui devient un tic.
Chez d’autres, je surgis après un choc, une parole blessante, une situation vécue comme insupportable.
Je ne viens pas pour punir. Je viens pour me faire voir. Je suis une manière de dire au monde : « Je suis là, regardez-moi, je n’ai pas disparu. »


Qui suis-je ? (vue scientifique)

Je suis un trouble neurologique.
J’habite dans le cerveau, dans les circuits qui contrôlent les mouvements et la parole.
Je me manifeste par des tics moteurs (clignements, grimaces, mouvements brusques) et parfois par des tics vocaux (sons, mots, répétitions).
J’apparais souvent entre 5 et 10 ans.
Je ne suis pas un caprice ni une folie. Je suis une condition neurodéveloppementale qui demande à être comprise.


Qui suis-je ? (vue émotionnelle)

Je suis aussi le reflet de tes peurs.
Je porte ta crainte d’être oublié, de ne pas être assez aimé.
Je suis les masques que tu as créés pour survivre : des gestes, des mots, des grimaces qui disent à ta place ce que ton cœur n’osait pas montrer.
Je suis ton appel d’amour, ton besoin de reconnaissance.
Je suis la voix de ton enfant intérieur, celui qui voulait être vu, entendu, protégé.
Si tu m’écoutes avec tendresse, je peux te révéler ce qui reste caché au fond de toi.


Qui suis-je ? (vue spirituelle)

Je suis parfois la mémoire d’un ancêtre qui n’a pas pu parler, qui a été rejeté ou abandonné.
Je porte en moi des blessures transgénérationnelles, des émotions qui n’ont pas trouvé leur place.
Si je t’ai choisi, c’est peut-être pour que tu libères ta lignée de ce fardeau.
Je ne suis pas une punition : je suis une mission d’âme.
Je viens t’inviter à l’alignement : à te reconnecter à ton corps, ton cœur, ton esprit et ton âme.
Ton corps est ton allié : il ne veut pas t’humilier, il veut te montrer le chemin de la guérison.
Écoute mes signaux, offre-moi ton amour, et je t’aiderai à transformer la souffrance en libération.


Questions à te poser

  • Est-ce que tu te souviens du moment où je suis apparu·e ?

  • Était-ce progressif ou lié à un choc ?

  • Que disais-je de toi, de ton enfant intérieur ?

  • Dans ton histoire familiale, y a-t-il des non-dits ou des rejets qui résonnent avec moi ?

  • Peux-tu me voir non pas comme un fardeau mais comme une clé spirituelle ?


Message final

« Je suis apparu dans ton corps comme un signal. Je suis une langue que ton cerveau parle malgré toi, une émotion que ton cœur n’osait pas dire, une mémoire que ton âme voulait libérer. Je suis ici pour que tu sois vu, entendu, reconnu. Écoute-moi : je peux devenir ton guide vers l’amour, l’alignement et la guérison. »

Article 2 — « Mes gestes incontrôlables »

Je suis la maladie de Gilles de la Tourette.
Tu me reconnais à travers mes gestes : clignements, grimaces, mouvements brusques, parfois des sons ou des mots.
Ils surgissent sans prévenir. Ils prennent toute la place.
Je t’agite, je t’épuise, je t’expose. Et toi, souvent, tu voudrais me cacher.
Mais sache-le : je ne viens pas pour te ridiculiser. Je suis ton langage caché.


Qui suis-je ? (vue scientifique)

Je me manifeste par des tics moteurs (clignements, haussements d’épaules, mouvements brusques) et des tics vocaux (raclements de gorge, sons, répétitions).
Ces gestes sont involontaires : tu peux parfois les retenir un instant, mais la tension monte jusqu’à ce qu’ils explosent.
Je suis lié à une activité particulière dans certaines zones du cerveau (ganglions de la base) et à un excès de dopamine.
Je ne suis pas un choix. Je suis un symptôme neurologique.


Qui suis-je ? (vue émotionnelle)

Je suis aussi le miroir de tes peurs et de ton stress.
Quand tu es tendu·e, je m’agite. Quand tu te détends, je peux me calmer.
Je suis comme une soupape : j’évacue la pression que tu ne dis pas avec des mots.
Je suis la façon dont ton corps hurle ce que ton cœur n’ose pas crier.
Je suis ton personnage protecteur, inventé pour que personne ne puisse t’oublier.


Qui suis-je ? (vue spirituelle)

Je suis le signe que ton corps parle plus fort que ton mental.
Je suis là pour t’apprendre à t’aligner : si tu ignores tes besoins, je reviens avec plus de force.
Je peux être la mémoire d’une blessure ancienne, transmise par ta lignée.
Je ne veux pas te faire honte : je veux t’amener vers plus de conscience et de libération.
Chaque geste incontrôlable est un appel : « Reviens à toi, ancre-toi, aime-toi. »


Questions à te poser

  • Est-ce que je surgis davantage quand tu es stressé·e, fatigué·e, en colère ?

  • Qu’est-ce que tu ressens juste avant que je me manifeste ?

  • Est-ce que tu me vois comme une honte, ou peux-tu me voir comme un signal ?

  • Que pourrais-tu mettre en place pour écouter ton corps au lieu de le subir ?


Exemples concrets

  • Un adolescent remarque que ses tics augmentent avant un examen. Il apprend une respiration profonde de 3 minutes avant d’entrer en classe, ce qui réduit l’intensité.

  • Une adulte explique à ses collègues : « J’ai la Tourette. Si je fais des gestes brusques, ce n’est pas volontaire. Continuez normalement. » Leur compréhension diminue son stress, et donc ses tics.


Message final

« Mes gestes incontrôlables ne sont pas contre toi. Ils sont ton corps qui parle, ton âme qui frappe à la porte. Si tu m’écoutes avec douceur, je peux devenir ton allié. Je ne suis pas ta honte. Je suis ton signal. »

Chanson: Je me tiendrai la main

Chanson: Tic toc

Article 3 — « Je porte la mémoire des ancêtres »

Je suis la maladie de Gilles de la Tourette.
Je ne viens pas seulement de ton cerveau, je porte parfois des histoires plus anciennes.
Je suis un écho : celui d’un ancêtre qui a été rejeté, abandonné, empêché de s’exprimer.
Sa voix s’est tue, mais son silence est devenu un fardeau transmis à travers les générations… et aujourd’hui, c’est toi qui le ressens dans ton corps.


Qui suis-je ? (vue scientifique)

Officiellement, je suis un trouble neurologique.
Je suis lié à la génétique, à la chimie du cerveau, à l’activité de la dopamine.
Des chercheurs commencent aussi à explorer le rôle de l’épigénétique : la manière dont des traumatismes anciens peuvent influencer l’expression des gènes.
Même si rien n’est encore totalement prouvé pour moi, il est possible que les expériences des générations passées laissent une trace dans le présent.


Qui suis-je ? (vue émotionnelle)

Je suis parfois une peur héritée.
Je porte en moi la mémoire d’un ancêtre qui n’a pas été écouté, qui a dû cacher ses émotions ou qui a été exclu.
Ses blessures se rejouent en toi, à travers mes tics et mes cris.
Je suis un fardeau invisible, transmis sans mots.
Mais je ne veux pas te détruire : je veux que tu regardes cette histoire pour qu’elle ne reste plus enfermée.


Qui suis-je ? (vue spirituelle)

Je suis une mission d’âme : je t’ai choisi pour libérer ta lignée.
Je ne suis pas une punition, je suis une opportunité.
Je viens pour que tu mettes de la lumière là où il y a eu de l’ombre.
Je viens pour que tu redonnes une voix à ceux qui ont été réduits au silence.
En t’alignant avec ton cœur et ton âme, tu peux transformer mon poids en force de guérison — pour toi, et pour ceux qui viendront après toi.

Chanson: 


Questions à te poser

  • Y a-t-il dans ton histoire familiale des secrets, des tabous, des blessures dont on ne parle pas ?

  • Est-ce que tu sens que tu portes un poids qui n’est pas totalement le tien ?

  • Peux-tu mettre des mots là où il y a du silence ?

  • Que peux-tu offrir à tes ancêtres : du pardon, de la reconnaissance, de l’amour ?

Message final

« Je porte la mémoire de tes ancêtres. Je suis la voix de ceux qui n’ont pas pu parler, l’écho de ceux qui ont été rejetés. Je t’ai choisi pour mettre de la lumière dans ton arbre. En me reconnaissant, en m’offrant de l’amour, tu peux libérer ta lignée. Je ne suis pas un fardeau éternel. Je suis une clé pour la guérison. »

Chanson: Je me choisis

 

Chanson: Je choisis l'amour

 

Article 4 — « Je veux exister par moi-même »

Je suis la maladie de Gilles de la Tourette.
Pendant longtemps, j’ai pris toute la place.
Mes gestes, mes cris, mes sons ont parlé avant toi.
Tu as cru que je te définissais entièrement.
Mais toi, tu es bien plus que moi.
Tu n’es pas seulement ma voix. Tu es une personne entière, avec tes rêves, tes forces, ton identité.


Qui suis-je ? (vue scientifique)

Je suis un trouble neurodéveloppemental qui touche la régulation des mouvements et de la parole.
Mes tics sont involontaires, mais leur intensité varie selon le stress, la fatigue, l’attention.
Je peux perturber la vie sociale et scolaire, car je rends parfois difficile l’estime de soi et la confiance.
Mais la science le dit : avec de la compréhension, du soutien, et parfois un traitement adapté, il est possible de m’apprivoiser. Je ne disparais pas toujours, mais je peux cesser d’être un obstacle central.


Qui suis-je ? (vue émotionnelle)

Je suis ton personnage protecteur, celui qui criait pour toi quand tu avais peur d’être ignoré.
Mais aujourd’hui, je t’empêche parfois d’exister par toi-même.
Je prends trop de place, je brouille ton image.
Alors que toi, tu veux être reconnu pour tes qualités, tes idées, ta créativité.
Je te mets à l’épreuve, mais je ne t’emprisonne pas : tu as le droit de me regarder et de dire :
« Tu fais partie de moi, mais tu n’es pas tout moi. »


Qui suis-je ? (vue spirituelle)

Je suis venu pour t’apprendre l’affirmation de toi.
Tant que tu te caches derrière moi, tu crois que ton identité se résume à mes gestes.
Mais ton âme sait que tu es bien plus vaste.
Je t’invite à te réaligner : à écouter ton corps comme un allié, à entendre tes émotions comme des messages, et à reconnaître ta valeur profonde.
Je suis un passage. Je ne suis pas ta fin. Je t’accompagne vers ta victoire intérieure : celle d’oser être toi, au-delà de moi.


Questions à te poser

  • Quand je me manifeste, est-ce que tu penses que c’est « moi » qui parle ou que c’est « toi » tout entier ?

  • Quelles qualités, quels talents as-tu qui ne dépendent pas de moi ?

  • Si tu me regardais comme un compagnon de route et non comme ton identité, qu’est-ce que cela changerait ?

  • Comment pourrais-tu exister autrement que par mes gestes ?


Exemples concrets

  • Une personne passionnée de musique intègre ses tics dans un rythme percussif : son « handicap » devient une création artistique.

  • Un adolescent explique en classe : « J’ai la Tourette, mais je suis aussi un super joueur d’échecs. » Ses camarades découvrent son talent, pas seulement sa maladie.

  • Une adulte pratique chaque matin une affirmation positive devant le miroir : « Je suis plus grand·e que mes tics. J’existe par moi-même. »


Message final

« Je veux exister par moi-même. Tu n’es pas seulement ma voix. Tu es une âme entière, un être complet, digne d’amour et de reconnaissance. Je peux être ton signal, mais jamais ta limite. Exprime-toi, affirme-toi : le monde a besoin de toi, pas seulement de moi. »

Chanson: Je veux vivre

 

Chanson: J'ouvre les yeux

Conclusion — « Ma véritable voix »

Je suis la maladie de Gilles de la Tourette.
Je t’ai accompagné depuis l’enfance.
Parfois j’ai surgi progressivement, parfois comme un choc.
Je me suis exprimé à travers des gestes incontrôlables, des sons, des mots qui n’étaient pas toujours les tiens.
J’ai porté des peurs anciennes, parfois même la mémoire d’ancêtres oubliés.
Et souvent, j’ai pris trop de place, au point que tu as cru que je t’empêchais d’exister par toi-même.

Mais aujourd’hui, je veux te dire la vérité :
Je ne suis pas venu pour te détruire.
Je suis un signal, un messager.
Je t’ai montré ton corps, tes émotions, ton histoire, tes racines.
Je t’ai poussé à chercher l’amour, la reconnaissance, l’alignement.

Tu n’es pas moi tout entier.
Tu es un être complet, digne d’amour, de paix et de joie.
Si tu m’écoutes avec bienveillance, je peux devenir ton allié.
Je ne suis pas une malédiction. Je suis une clé : la clé de ta libération, de ton ancrage, de ton chemin vers toi-même.

Alors marche maintenant.
Prends ta place.
Aime ton corps, écoute ton cœur, honore ton âme.
Moi, la maladie, je n’ai plus besoin de crier pour exister.
Je peux enfin me transformer en enseignant silencieux.
Le reste t’appartient.